Aujourd’hui les maisons ont pour ambition d’être toujours plus écologique et surtout moins énergivore. Depuis le début des années 2000, différents labels et réglementations ont fait leur apparition. Les RT 2000, 2005 et 2012, le label BBC, HQE, TPE et plein d’autres. Si en 2018 il y a un label qui mérite d’être obtenu, c’est le label maison passive. Celui-ci va plus loin que la RT2012 qui est actuellement la norme pour toutes les nouvelles constructions.
Une maison passive c’est quoi ?
Dans une maison passive, vous n’avez ni trop chaud en été, ni trop froid en hiver, sans avoir à dépenser d’importantes sommes d’argent en énergie. C’est grâce au respect des critères d’obtention du label passif que ceci est possible. Pour avoir un ordre d’idée, le label passif permet de consommer en moyenne deux fois moins d’énergie de chauffage qu’une maison construite selon la RT 2012 et jusqu’à 10 fois qu’une maison ancienne. Pour y arriver, les constructeurs vont devoir utiliser plusieurs techniques pour garder la chaleur dans la maison. Il est évident qu’une maison passive en bois sera disponible à un tarif plus élever qu’une maison en bois traditionnelle.
Les critères du label passif
Le label maison passive peut être obtenu sous réserve de répondre à 4 critères qui vont permettre de vivre dans le confort 365 jours par an :
- Le besoin en énergie de chauffage pour le logement ne doit pas être supérieur à 15kWh/m²/an. Autrement dit, pour une maison de 100m², il ne faut pas consommer plus de 1500kWh d’énergie dans l’année pour chauffer la maison.
- La consommation totale en énergie primaire de la maison ne doit pas excéder 120kWh/m²/an. Cela inclut le chauffage, les lumières, l’électroménager, l’eau chaude sanitaire, … Tout est pris en compte. La maison de 100m² ne devra donc pas consommer plus de 12 000 kWh dans l’année.
- L’étanchéité de la maison sous une pression de 50 Pascal ne devra pas présenter une différence de pression supérieur à 0.6 par heure
- La maison ne devra pas présenter une température intérieure supérieure à 25°C plus de 10% des jours de l’année
Comment respecter les critères du passif
Pour arriver à respecter l’ensemble des critères du label maison passive, il faudra mettre en oeuvre plusieurs principes de construction qui pourront avoir un effet de levier sur un ou plusieurs des critères ci-dessus.
L’isolation : le nerf de la guerre
L’isolation va être l’un des éléments déterminant pour l’obtention de votre label passif. Le premier critère étant une consommation infime en énergie de chauffage, il faudra être capable de limiter les déperditions de chaleurs qui se font principalement par le toit, les murs et enfin le sol. Pour ce faire, il faudra incruster de grandes quantités d’isolant le long des parois de la maison.
La forme de la maison devra également être travaillée au maximum afin d’éviter les ponts thermiques qui peuvent se créer. Pour s’en prémunir, mieux vaut isoler la maison par l’extérieur.
L’utilisation du bois pour construire une maison passive comporte un avantage certains. Celui-ci possède naturellement une forte inertie ce qui permet de réduire naturellement les déperditions de chaleur. De plus, la couche d’isolant peut se placer entre les montants de la maison en bois ce qui permet de gagner de la surface d’habitation.
Le choix de vos fenêtres est également très important. Le triple vitrage est de mise pour assurer le moins de déperdition thermique possible. Attention, l’isolation du bâti sera également à assurer car il joue son rôle dans la perte de chaleur.
Une ventilation performante
Autre fois, la ventilation d’une maison pouvait se faire au travers de fuites d’air froid. Dans une maison passive, ce n’est pas possible, la maison doit être parfaitement étanche. Il faudra donc prévoir une ventilation mécanique contrôlée. La chaleur de la maison pouvant être évacuée par cette ventilation mécanique, il faudra absolument opter pour un double flux.
Le principe du double flux permet de récupérer plus de 80% de la chaleur qui va être évacuée pour la transmettre à l’air entrant et ainsi réduire la différence de température avec l’intérieur. Ce principe fonctionne également en sens inverse en été. On utilise la fraîcheur de la maison pour refroidir l’air chaud qui va provenir de l’extérieur. Sans cette ventilation mécanique double flux, il sera difficile de ne pas dépasser les 15kWh/m²/an de chauffage.
Il est depuis peu possible de récupérer la chaleur des eaux grises (lave-linge, douche, évier) pour chauffer l’eau entrante.
Bien gérer la consommation d’énergie
La limite de 120kWh/m²/an en consommation maximale d’énergie primaire impose l’utilisation d’appareils électroménagers ayant un DPE compris entre A et A+++. Avec des appareils appartenant à une catégorie plus énergivore, vous risquez de franchir rapidement la limite. La plus grosse consommation d’énergie sera surement celle nécessaire pour chauffer l’eau chaude sanitaire c’est pourquoi l’utilisation d’un ballon thermodynamique peut être une idée intéressante à envisager